Je ne vais même pas vous dire le nom de cette île pour la préserver au maximum, mais c'est l'un des rares endroits où l'on se connecte immédiatement avec la nature, où l'on devient instantanément un être vivant parmi la faune environnante. Nous sommes submergés par une nature terrestre et aquatique splendide et riche.
Nous avons une petite cabane en bois, avec un espace commun qui est un salon ouvert sur le jardin. Un chien nous protège de la faune sauvage ; il adore chasser les varans, les serpents et autres dangers... tout va bien. En marchant seulement à 10 mètres, nous apercevons trois cerfs sauvages vaquant à leurs occupations, plutôt craintifs de l'homme. La plage est à 50 mètres. Il y a un petit ponton pour quelques bateaux, des cafés-restaurants, des centres de plongée, un terrain de volley-ball et quelques resorts plus loin. La montagne se trouve juste dans notre dos, à quelques mètres, avec une végétation luxuriante.
Nous allons nous baigner simplement sur cette plage avec nos masques et tubas. Nous observons des coraux encore vivants, et Elisa repère une grande tortue verte au fond, en train de manger paisiblement, accompagnée d'un immense poisson-lune et d'un petit poisson accroché à sa carapace. Nous l'observons et l'admirons comme deux enfants devant un miracle de la nature. Dix minutes plus tard, elle décide de remonter à la surface. C'est majestueux de voir une tortue nager. Nous voyons sa tête et sa carapace au-dessus de l'eau, puis elle part vers l'infini. Onix est l'une des deux grandes tortues vertes qui vivent dans le coin.
Pour fêter cet événement, nous allons manger dans un warung, un petit restaurant local géré par une famille. De là, nous revoyons les trois cerfs continuant paisiblement leur vie.
Nos journées sur cette île sont rythmées par des baignades, des balades en forêt, la découverte de cascades et de points de vue.
Nous rencontrons le propriétaire des lieux où nous logeons, qui revient de Kuala Lumpur. Il nous prévient que les vacances malaisiennes commencent dans quelques jours. Malheureusement, nous devons écourter notre séjour d'une journée, car les bateaux pour repartir de l'île sont complets ou hors de prix. Adieu, île paradisiaque, j'espère que tu resteras un havre de paix pour la faune et la flore pendant des milliers d'années.